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Distribution :
Si les fiches que je r�alise pour BDFF p�chent parfois par leur non-exhaustivit� c�t� distribution, c'est que je n�ai pu r�unir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cin�ma qui m�anime ne m�assure pas toujours les moyens d�investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incompl�tes aux cin�philes qui les consulteront. Elles ont cependant le m�rite de se baser sur des �l�ments d�ment v�rifi�s.
Si les fiches que je r�alise pour BDFF p�chent parfois par leur non-exhaustivit� c�t� distribution, c'est que je n�ai pu r�unir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cin�ma qui m�anime ne m�assure pas toujours les moyens d�investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incompl�tes aux cin�philes qui les consulteront. Elles ont cependant le m�rite de se baser sur des �l�ments d�ment v�rifi�s.
Images du film :
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Document sans nom
Bourvil Antoine Robert Rollis Emile Pierrette Bruno Lulu Alix Mahieux Fernande Albert Michel Pequinet Max Desrau Legrand Roland Bailly Fredo
Document sans nom
Pi�ce de th��tre �crite sur mesure pour Bourvil par Michel Andr�, avec Pierrette Bruno et Robert Rollis tourn�e � Bruxelles au Th��tre du Vaudeville qui a fait hurler de rire le public. En raison d'une gr�ve de "certaines cat�gories de personnel" Pierre Sabbagh la diffuse le 27/02/1965, elle fait un tabac.
Enregistr�e pour la t�l�vision belge au th��tre du Vaudeville de Bruxelles en 1964 dans le cadre des Tourn�es Charles Baret, la pi�ce fut diffus�e pour la premi�re fois � la t�l�vision fran�aise le 27 f�vrier 1965, lors de gr�ves qui oblig�rent l'ORTF � acheter des programmes � la t�l�vision belge RTBF.
Le succ�s de cette diffusion donna l'id�e � Pierre Sabbagh de lancer la collection Au th��tre ce soir l'ann�e suivante.
BOURVIL est cal� confortablement dans un des fauteuils de sa loge, au studio d'Epinay. Il porte encore l'uniforme de la R.A.T.P. (ci-dessus) qu'exige le r�le qu'il tourne dans � M�tropolitain Story �(1), avec Paul Meurisse pour partenaire. Quand je lui parle de � La Bonne Planque �, le film que vous avez vu sur vos �crans, le 27 f�vrier, il �clate de rire :
� Elle en aura fait couler de l'encre, cette �mission ! dit-il. Je l'avais pr�vu. J'avais dit � l'auteur de � La Bonne Planque �, Michel Andr� : � Vous verrez, �a va �tre un gros succ�s. Mais �a ne vous emp�chera pas de vous faire houspiller ! � C'est exactement ce qui s'est pass�. �
C'est une pi�ce de Boulevard, faite pour le Boulevard. Je l'ai jou�e cinq cents fois. Un jour, la TV belge nous a propos� de la filmer. On a dit : � D'accord. � Et on l'a donn�e avec tous les clins d'yeux et les gros effets que n�cessite ce genre de spectacle, plus les traditions qu'ont pu cr�er les acteurs depuis la g�n�rale. �
Vous connaissez l'accueil. Mais l�, je crois qu'il y a eu un d�calage entre les critiques et les t�l�spectateurs. Ce n'est pas dr�le d'�tre critique. Un critique, c'est un monsieur � qui on demande d'aller tous les jours � un spectacle, m�me s'il est fatigu�, ou qu'il sait d'avance que ce qu'il va voir ne lui plaira pas. 11 est quelqu'un qui juge.
� Ils veulent rire �
� Le public ne va voir que ce qui lui pla�t et il aime qu'on l'amuse. Tenez ! parmi les gens qui ont �crit � des quotidiens pour dire qu'ils �taient contents de l'�mission, il y avait un avocat et un chirurgien dentiste ! Pour eux, le th��tre, ce n'est pas une corv�e. Alors, ils restent bons enfants et ne s'occupent pas de savoir si le texte est, oui ou non, extraordinaire. Il ne demandent qu'� rire. Ils n'exigent pas que ce soit intelligent. �
A la TV, il faut du th��tre qui �l�ve l'esprit. D'accord ! Mais il en faut aussi qui amuse. Moi, je pense qu'on pourrait donner aux t�l�spectateurs un vaudeville par mois. Mais il faudrait qu'il soit diffus� depuis une salle o� il y aurait du public. Le th��tre de Boulevard, �a exige de l'ambiance. Il faut qu'on entende les spectateurs rire. Le rire, �a entra�ne les acteurs. Sur la sc�ne, je fais un num�ro au t�l�phone. Je le fais durer quatre � cinq minutes, parce que le public m'encourage. Seul au studio, ce serait impossible. Il faut donc filmer une pi�ce en public, mais seulement quand elle est rod�e, quand elle fait son maximum d'effet. �
Il y en a qui ont reproch� � � La Bonne Planque � d'�tre grivoise. Je sais, il y a des sc�nes grivoises. Mais, quand la TV belge a film� la pi�ce, on lui a indiqu� les coupures qui pouvaient �tre faites. Ce n'est tout de m�me pas notre faute si, � l'�mission, rien n'a �t� coup�. Si l'O.R.T.F. a accept� la pi�ce comme elle est, il est injuste de s'en prendre � Michel Andr� ! Celui-ci l'a �crite pour le public des � Vari�t�s �. Il conna�t son m�tier. Il conna�t les effets qui font rire son public. Des effets faciles, je le conc�de. Et Michel Andr� en a conscience, mais c'est ce qu'on lui r�clame. �
Moi, � La Bonne Planque � m'a toujours fait rire. Et le rire, c'est la sant�. �a vous dope, c'est formidable. Quand on entend cette vague de rire des deux mille spectateurs de l'Alhambra, c'est grisant ! On oblige les dames qui veulent �tre dignes � perdre leur dignit�, celles qui ont trop mang� � s'�touffer de rire et � pleurer leur rimmel en criant : � Oh ! ce que c'est b�te ! �
� Au th��tre, j'aime beaucoup faire rire. Evidemment, si M. Jean-Paul Sartre me disait : � J'ai un r�le pour vous dans une pi�ce o� joueront Paul Meurisse, Pierre Brasseur et Danielle Darrieux, alors, d'accord, je ne ferais plus mon num�ro. Je jouerais la pi�ce pour les gens qui aiment M. Jean-Paul Sartre, comme je joue � La Jument verte � pour ceux qui aiment Marcel Aym�.
� La TV, c'est difficile ! �
� Au cin�ma, j'essaie d'alterner les genres. � Le Corniaud �, que je viens de tourner avec Louis de Fun�s, est tr�s dr�le. Avec �Guerre secr�te �, que je vais commencer, �a sera diff�rent : je joue le r�le d'un agent secret. Les producteurs auraient pu prendre Jean Marais. �a me fait plaisir qu'ils aient pens� � moi. Pour le moment, je tourne � M�tropolitain Story �(1), d'Alex Joff�. J'ai dans mes projets un vrai film d'hommes, avec Lino Ventura, un � truc � tir� d'une histoire de Giovanni (2), et, apr�s mes vacances, une op�rette avec Annie Cordy.
� Si j'avais plus de temps, je ferais volontiers de la T�l�vision. Mais c'est difficile, la T�l�vision. Il me faut des semaines et des semaines pour faire quelque chose qui porte. A la TV, on ne vous propose que quelques heures, ce n'est pas suffisant.
� J'aime bien la T�l�vision. Comme t�l�spectateur, je veux dire. Elle vous permet d'aller dans des endroits o� on ne mettrait jamais les pieds, de rencontrer des gens � qui on ne pourrait jamais adresser la parole. Gr�ce � elle, je peux aller � Harlem et discuter avec un Noir. Oui, la TV, �a rapproche les hommes. Quand on interviewe un ministre, il para�t plus proche de nous. �
A ce sujet, il y a quelque chose que j'aimerais bien savoir : c'est ce que le g�n�ral de Gaulle a pens� de � La Bonne Planque �, si jamais il l'a vue ! �
Interview recueillie par Marlyse LOWENBACH.
(1) Le film s'appellera en fait : � La grosse caisse �
(2) Ce sera "Les grandes gueules"
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Robert Rollis et Pierrette Bruno
Bourvil Antoine Robert Rollis Emile Pierrette Bruno Lulu Alix Mahieux Fernande Albert Michel Pequinet Max Desrau Legrand Roland Bailly Fredo
Pi�ce de th��tre �crite sur mesure pour Bourvil par Michel Andr�, avec Pierrette Bruno et Robert Rollis tourn�e � Bruxelles au Th��tre du Vaudeville qui a fait hurler de rire le public. En raison d'une gr�ve de "certaines cat�gories de personnel" Pierre Sabbagh la diffuse le 27/02/1965, elle fait un tabac.
Enregistr�e pour la t�l�vision belge au th��tre du Vaudeville de Bruxelles en 1964 dans le cadre des Tourn�es Charles Baret, la pi�ce fut diffus�e pour la premi�re fois � la t�l�vision fran�aise le 27 f�vrier 1965, lors de gr�ves qui oblig�rent l'ORTF � acheter des programmes � la t�l�vision belge RTBF.
Le succ�s de cette diffusion donna l'id�e � Pierre Sabbagh de lancer la collection Au th��tre ce soir l'ann�e suivante.
Interview de Bourvil en 1965 :
BOURVIL est cal� confortablement dans un des fauteuils de sa loge, au studio d'Epinay. Il porte encore l'uniforme de la R.A.T.P. (ci-dessus) qu'exige le r�le qu'il tourne dans � M�tropolitain Story �(1), avec Paul Meurisse pour partenaire. Quand je lui parle de � La Bonne Planque �, le film que vous avez vu sur vos �crans, le 27 f�vrier, il �clate de rire :
� Elle en aura fait couler de l'encre, cette �mission ! dit-il. Je l'avais pr�vu. J'avais dit � l'auteur de � La Bonne Planque �, Michel Andr� : � Vous verrez, �a va �tre un gros succ�s. Mais �a ne vous emp�chera pas de vous faire houspiller ! � C'est exactement ce qui s'est pass�. �
C'est une pi�ce de Boulevard, faite pour le Boulevard. Je l'ai jou�e cinq cents fois. Un jour, la TV belge nous a propos� de la filmer. On a dit : � D'accord. � Et on l'a donn�e avec tous les clins d'yeux et les gros effets que n�cessite ce genre de spectacle, plus les traditions qu'ont pu cr�er les acteurs depuis la g�n�rale. �
Vous connaissez l'accueil. Mais l�, je crois qu'il y a eu un d�calage entre les critiques et les t�l�spectateurs. Ce n'est pas dr�le d'�tre critique. Un critique, c'est un monsieur � qui on demande d'aller tous les jours � un spectacle, m�me s'il est fatigu�, ou qu'il sait d'avance que ce qu'il va voir ne lui plaira pas. 11 est quelqu'un qui juge.
� Ils veulent rire �
� Le public ne va voir que ce qui lui pla�t et il aime qu'on l'amuse. Tenez ! parmi les gens qui ont �crit � des quotidiens pour dire qu'ils �taient contents de l'�mission, il y avait un avocat et un chirurgien dentiste ! Pour eux, le th��tre, ce n'est pas une corv�e. Alors, ils restent bons enfants et ne s'occupent pas de savoir si le texte est, oui ou non, extraordinaire. Il ne demandent qu'� rire. Ils n'exigent pas que ce soit intelligent. �
A la TV, il faut du th��tre qui �l�ve l'esprit. D'accord ! Mais il en faut aussi qui amuse. Moi, je pense qu'on pourrait donner aux t�l�spectateurs un vaudeville par mois. Mais il faudrait qu'il soit diffus� depuis une salle o� il y aurait du public. Le th��tre de Boulevard, �a exige de l'ambiance. Il faut qu'on entende les spectateurs rire. Le rire, �a entra�ne les acteurs. Sur la sc�ne, je fais un num�ro au t�l�phone. Je le fais durer quatre � cinq minutes, parce que le public m'encourage. Seul au studio, ce serait impossible. Il faut donc filmer une pi�ce en public, mais seulement quand elle est rod�e, quand elle fait son maximum d'effet. �
Il y en a qui ont reproch� � � La Bonne Planque � d'�tre grivoise. Je sais, il y a des sc�nes grivoises. Mais, quand la TV belge a film� la pi�ce, on lui a indiqu� les coupures qui pouvaient �tre faites. Ce n'est tout de m�me pas notre faute si, � l'�mission, rien n'a �t� coup�. Si l'O.R.T.F. a accept� la pi�ce comme elle est, il est injuste de s'en prendre � Michel Andr� ! Celui-ci l'a �crite pour le public des � Vari�t�s �. Il conna�t son m�tier. Il conna�t les effets qui font rire son public. Des effets faciles, je le conc�de. Et Michel Andr� en a conscience, mais c'est ce qu'on lui r�clame. �
Moi, � La Bonne Planque � m'a toujours fait rire. Et le rire, c'est la sant�. �a vous dope, c'est formidable. Quand on entend cette vague de rire des deux mille spectateurs de l'Alhambra, c'est grisant ! On oblige les dames qui veulent �tre dignes � perdre leur dignit�, celles qui ont trop mang� � s'�touffer de rire et � pleurer leur rimmel en criant : � Oh ! ce que c'est b�te ! �
� Au th��tre, j'aime beaucoup faire rire. Evidemment, si M. Jean-Paul Sartre me disait : � J'ai un r�le pour vous dans une pi�ce o� joueront Paul Meurisse, Pierre Brasseur et Danielle Darrieux, alors, d'accord, je ne ferais plus mon num�ro. Je jouerais la pi�ce pour les gens qui aiment M. Jean-Paul Sartre, comme je joue � La Jument verte � pour ceux qui aiment Marcel Aym�.
� La TV, c'est difficile ! �
� Au cin�ma, j'essaie d'alterner les genres. � Le Corniaud �, que je viens de tourner avec Louis de Fun�s, est tr�s dr�le. Avec �Guerre secr�te �, que je vais commencer, �a sera diff�rent : je joue le r�le d'un agent secret. Les producteurs auraient pu prendre Jean Marais. �a me fait plaisir qu'ils aient pens� � moi. Pour le moment, je tourne � M�tropolitain Story �(1), d'Alex Joff�. J'ai dans mes projets un vrai film d'hommes, avec Lino Ventura, un � truc � tir� d'une histoire de Giovanni (2), et, apr�s mes vacances, une op�rette avec Annie Cordy.
� Si j'avais plus de temps, je ferais volontiers de la T�l�vision. Mais c'est difficile, la T�l�vision. Il me faut des semaines et des semaines pour faire quelque chose qui porte. A la TV, on ne vous propose que quelques heures, ce n'est pas suffisant.
� J'aime bien la T�l�vision. Comme t�l�spectateur, je veux dire. Elle vous permet d'aller dans des endroits o� on ne mettrait jamais les pieds, de rencontrer des gens � qui on ne pourrait jamais adresser la parole. Gr�ce � elle, je peux aller � Harlem et discuter avec un Noir. Oui, la TV, �a rapproche les hommes. Quand on interviewe un ministre, il para�t plus proche de nous. �
A ce sujet, il y a quelque chose que j'aimerais bien savoir : c'est ce que le g�n�ral de Gaulle a pens� de � La Bonne Planque �, si jamais il l'a vue ! �
Interview recueillie par Marlyse LOWENBACH.
(1) Le film s'appellera en fait : � La grosse caisse �
(2) Ce sera "Les grandes gueules"
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